- vastité
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⇒VASTITÉ, VASTITUDE, subst. fém.Vx ou littér. Caractère de ce qui est vaste, de ce qui présente de l'ampleur, de la grandeur, de l'élévation. Synon. grandeur, ampleur, immensité. Cette vastité générale due à la fois au silence et au petit nombre de gens qui sont dehors (DU BOS, Journal, 1928, p. 184). L'immensité de cette musique, sa vastitude et sa puissance élémentaire (ROLLAND, Beethoven, t. 1, 1937, p. 282).Prononc.:[vastite], [vastityd]. Étymol. et Hist. A. Vastitude. 1546 (JEH. DE GAIGNY, Sermons de Guerricus, 219 v° ds DELB. Notes mss: la grande vastitude et largeur des terres), absent des dict. jusqu'au XIXe s. B. Vastité. 1. 1549 « dévastation, ravage » (DU BELLAY, La Deffence et illustration de la Langue Francoyse, p. 19); 2. 1552 « désert; solitude » (G. PARADIN, Cron. de Savoie, p. 233 ds GDF. Compl.); 3. 1580 « caractère de ce qui est vaste » (MONTAIGNE, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 593). A empr. au lat. vastitudo « dévastation, ravage »; « proportions énormes », dér. de vastus (v. vaste). B empr. au lat. vastitas « désert, solitude », « dévastation, ravage », « grandeur démesurée », dér. de vastus (v. vaste). Fréq. abs. littér.:16. Bbg. GOHIN 1903, p. 273.vastité [vastite] n. f.ÉTYM. Mil. XVIe; « dévastation », 1517; lat. vastitas « grandeur démesurée » et « dévastation », de vastus. → Vaste.❖♦ Vx ou littér. Grandeur, ampleur. ⇒ Vastitude.1 Montaigne était accoutumé à la vastité sombre de nos cathédrales gothiques (…)Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. V, p. 26.N. B. Le texte en italique est de Montaigne.2 — Rawoo ! fit le butor en virant brusquement sur l'aile et en se perdant dans l'éblouissement azuré de la vastité marine.— Ah, dis-je, comme tout cela est délicieusement bleu !Je gardais les yeux obstinément fixés sur l'immense nappe de la mer (…)Jean Ray, les Derniers Contes de Canterbury, 1944, p. 117-118.❖CONTR. Étroitesse, exiguïté, petitesse.
Encyclopédie Universelle. 2012.